De la QVCT dans une MARPA dans les Baronnies 2/2

De la QVCT dans une MARPA dans les Baronnies 2/2

Après l’intervention : la mise en place d’un dispositif adapté aux contraintes de la MARPA

La dernière réunion du comité QVCT était consacrée à cette question : comment continuer à traiter les sujets du travail au sein de la MARPA, comment l’intégrer dans le fonctionnement quotidien ?

En effet le dispositif que je mets en place a quelque chose « d’artificiel » : il s’agit d’une configuration « idéale », en faisant abstraction des contraintes de temps, d’investissement que cela demande à chacun.

Mais il me semble qu’il est nécessaire pour que tout le monde dans l’organisation voie comment on traite des conditions de travail et de l'organisation, en profondeur.

En résumé, il me semble que ce que je propose permet de s’approprier la théorie par une mise en pratique, puis il faut s’approprier cette pratique dans le fonctionnement au quotidien.

Cette étape est cruciale, et il me semble que grâce à la clairvoyance et à la fois à la volonté du comité QVCT de poursuivre sur ce chemin, elle a été passée avec succès dans cette MARPA.

Le comité a réfléchi à la façon d’intégrer ces temps de travail (analyse de situations et élaboration d’actions) sur les temps existant durant les réunions d'équipe existantes. En effet les réunions ajoutées pendant la démarche se sont avérées difficiles à mettre en place au regard des plannings en décalé de l’équipe, des nécessités de service, et de la sollicitation déjà forte du binôme de direction sur de nombreux sujets.

Cette disposition évite l’écueil d’un arrêt de la démarche par manque de temps, en revanche cela reste de nouvelles habitudes à prendre sur des temps qui aujourd’hui sont informels (le temps « pause-café », devient ainsi un temps de travail certains jours), et le temps consacré à l’analyse risque d’être réduit par rapport à ce qui a été pratiqué pendant la démarche.

Les retours des participants sur la démarche

J’ai constaté un écart important entre le retour des membres du comité (6 réunions du comité + la participation au traitement d’une situation pour chaque membre du comité), et celui des membres de l’équipe ayant seulement participé chacun au traitement d’une situation. Il me semblait que les deux réunions initiales (définition de la QVCT , puis réalisation de l’état des lieux) auraient suffi à « embarquer » l’équipe, complétées par la participation de chacun aux 2 EDT de leur situation, mais il semble que non. C’est un point d’amélioration pour mes prochaines démarches.

Retour des participants au comité QVCT

Points positifs

  • Rigueur de la démarche et de son organisation
  • Permet communication, travail collectif avec les responsables
  • Pouvoir défendre ses idées, donner son avis et en changer grâce aux discussions
  • Savoir écouter, et se sentir écouté dans le comité et les EDT
  • Lieu de discussion différent des autres réunions qu’on a
  • Investissement de toute l’équipe malgré réticence initiale
  • Mise en place d’actions concrètes sur les deux sujets, avec réflexions plus larges que ce qu’on aurait pu faire entre nous
  • Œil extérieur : revenir sur les faits, approche spécifique intéressante
  • Mise en forme des documents : confortable de ne pas le faire
  • Système entonnoir : on part de plein d’idées, puis on voit les sujets prioritaires, on choisit et on affine chaque point : ça délimite
  • La mise en place immédiate d’actions

Questionnements, points d’amélioration

  • Prend bcp de temps : surtout le comité. Difficulté à l’organiser dans le planning. Fait venir agents sur jour de repos => Il faudra se débrouiller sur les temps de réunion
  • Difficile à s’exprimer dans une grande réunion pour certains agents
  • Des fois ça n’a pas toujours été clair de savoir si c’était le comité, ou un EDT

Retours des agents ayant participé aux Espaces de Discussion sur le Travail

Points positifs

  • On a mis des choses en place, qui sont plutôt positives
  • Il y eu une belle réactivité pour ajuster l’accompagnement de la résidente ; la qualité de l’accompagnement est meilleure qu’avant : on est moins sollicitées et stressées, de par l’intervention de l’ADMR, mais aussi les actions qu’on a mises en place.

Questionnements, points d’amélioration

  • Est-ce utile de faire des choses comme ça : là on a des personnes en diminution et on fait pareil qu’avant.
  • Pas forcément besoin de ces espaces pour régler les problèmes à notre niveau.
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